L’email reste l’un des outils marketing les plus efficaces à la disposition des entreprises. Les startups comme les sociétés multimillionnaires utilisent des campagnes d’emailing pour toucher leur audience cible et augmenter leurs ventes. Pourtant, si vous regardez dans votre dossier de courriers indésirables, vous trouverez des messages légitimes d’entreprises auxquelles vous vous êtes déjà inscrit.
La réponse se trouve dans les filtres anti-spam. Ils sont là pour protéger les utilisateurs contre les contenus malveillants et les pratiques marketing douteuses. Malheureusement, ils agissent sans distinction et peuvent nuire à des campagnes marketing légitimes.
Nous allons expliquer ce que sont les filtres anti-spam et vous donner des conseils concrets pour améliorer la délivrabilité de vos emails et respecter les bonnes pratiques pour réussir vos campagnes.
Qu’est-ce qu’un filtre anti-spam pour emails ?
Souvent qualifié de « mal nécessaire » sur internet, un filtre anti-spam sert à repérer les emails non désirés et à les empêcher d’atteindre la boîte de réception. Aux débuts de l’email, le courrier indésirable était l’un des plus gros soucis pour les utilisateurs. Ces messages regroupaient toutes sortes de contenus, allant d’offres attrayantes à des logiciels malveillants. C’est dans ce contexte que les filtres anti-spam ont été mis en place pour protéger les utilisateurs contre les messages potentiellement dangereux.
Aujourd’hui, les filtres anti-spam sont plus avancés que jamais et font partie intégrante des plateformes d’email modernes. Ils s’appuient sur diverses techniques pour identifier le spam, comme des algorithmes poussés ou le machine learning. Ces filtres protègent les utilisateurs contre le contenu malveillant tout en laissant passer les messages légitimes.
Même si leur but final reste le même, il existe aujourd’hui plusieurs types de filtres anti-spam.
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Filtres anti-spam intégrés : Ces filtres sont installés par défaut sur des plateformes comme Gmail ou Outlook. La plupart de vos destinataires utilisent probablement ces filtres, il est donc essentiel de comprendre leur fonctionnement et ce qui les déclenche.
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Filtres anti-spam tiers : Beaucoup de fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou de réseaux d’entreprise utilisent ces filtres additionnels pour offrir une couche de protection supplémentaire. Ces filtres ont généralement des critères plus stricts que ceux intégrés et sont souvent plus difficiles à contourner.
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Filtres anti-spam sur ordinateur : Il est aussi possible d’installer un filtre anti-spam directement sur un ordinateur. Ils offrent la même protection que les autres solutions mais demandent une installation manuelle ainsi que des mises à jour régulières.
Bonnes pratiques pour éviter les filtres anti-spam des emails
Voyons comment éviter les filtres anti-spam dans vos campagnes d’emailing. Nous allons diviser cette partie en deux sections distinctes : la première concerne tout ce qui est technique pour l’envoi des emails, la seconde se concentre sur le contenu même de vos messages.
De manière générale, il est conseillé de faire régulièrement un audit de vos campagnes d’emailing pour optimiser la délivrabilité de vos emails.
Bonnes pratiques techniques
L’aspect technique peut sembler compliqué, surtout si ce n’est pas votre point fort. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il suffit souvent d’un seul réglage pour que tout fonctionne dans le bon sens. Certains éléments demandent un contrôle occasionnel, mais ça s’arrête là.
Pour envoyer vos emails dans les meilleures conditions sur le plan technique, voici les points essentiels à retenir.
Utiliser le double opt-in
C’est l’un des éléments les plus importants à garder en tête. Vous ne devez envoyer d’emails qu’aux personnes qui ont clairement donné leur accord. Le double opt-in consiste à demander à l’abonné de confirmer son inscription via un email de validation.
Cela garantit que seules les personnes réellement intéressées reçoivent vos messages. Non seulement c’est la démarche la plus morale, légale et professionnelle, mais vous limitez aussi le risque que vos destinataires vous signalent comme spam ou se désabonnent immédiatement. En prime, vous évitez d’avoir des bots dans vos listes, car ils ne confirment jamais vos emails. Vous ne perdez donc pas d’argent sur des contacts inutiles et vous envoyez vos campagnes uniquement à des personnes actives, ce qui renforce la confiance des filtres anti-spam.

Double opt-in de HubSpot pour confirmer les abonnements
Cela dit, évitez d’envoyer des emails en masse à de longues listes de contacts inconnus. Le cold emailing peut sembler une bonne solution pour générer des leads et améliorer vos conversions, mais c’est aussi un moyen rapide d’alerter les filtres anti-spam.
Vérifier les principales listes noires
Avec la diversité des fournisseurs et services email, des listes noires ont été créées pour standardiser l’identification des expéditeurs suspects. La plupart des fournisseurs s’appuient sur ces listes pour décider de filtrer ou non les contenus provenant de certaines sources. Ces listes (comme Spamhaus) indiquent si votre adresse IP ou votre domaine ont été signalés comme suspects.
Il est assez simple de vérifier si vous figurez sur l’une de ces listes. Il suffit de consulter le site concerné et de saisir votre adresse IP ou nom de domaine dans la barre de recherche. Si vous avez été signalé à tort, contactez le gestionnaire de la liste pour contester votre présence.
Pour éviter d’être de nouveau bloqué, de nombreuses entreprises demandent à leurs abonnés d’ajouter leur adresse email à la liste blanche. Ainsi, leurs emails passent toujours les filtres anti-spam et arrivent directement dans la boîte de réception.
Utiliser un fournisseur de services email fiable
Il est essentiel de choisir un fournisseur de services email (ESP) reconnu et fiable. Cela concerne aussi bien les logiciels d’email marketing que les relais SMTP. Votre logiciel doit intégrer ses propres mesures pour garantir une excellente délivrabilité.
Dans nos tests indépendants, les trois fournisseurs de logiciels d’email marketing suivants ont obtenu les meilleurs résultats en matière de délivrabilité :
- 1
- Outil abordable pour newsletters et automatisations simples
- 2
- Suite puissante d’automatisation marketing et commerciale
- 3
- Meilleur outil de newsletter basé sur Amazon SES
Au-delà de la délivrabilité des fournisseurs, leurs fonctionnalités sont aussi essentielles pour en tirer le meilleur parti. Sur ce point, ActiveCampaign se démarque clairement, car, en plus de la vérification de domaine (que les trois outils permettent), il propose un test anti-spam et même l’envoi prédictif sur les offres supérieures.
Cependant, la délivrabilité n’est pas le seul critère. Choisissez un outil qui correspond à vos besoins en termes de prix et de fonctionnalités générales. Vous pouvez consulter notre analyse complète sur les meilleurs logiciels d’email marketing.
Ajouter un bouton de désinscription
Toute personne a le droit de se retirer de votre liste s’il ne souhaite plus recevoir vos communications. Il est donc essentiel d’inclure un bouton de désinscription dans tous vos messages. Plutôt que de vous signaler ou bloquer, les contacts peuvent simplement cliquer sur le lien pour être retirés de la liste. Cela permet d’éviter les signaux négatifs envoyés aux filtres anti-spam et de filtrer les utilisateurs non intéressés.
Les désinscriptions doivent être traitées immédiatement. Dès que quelqu’un clique sur le lien, son adresse email doit être supprimée de la liste, sans étape supplémentaire.
Suivre les métriques essentielles
Pendant et après l’envoi d’une campagne, il est important de surveiller certains indicateurs pour vérifier que tout fonctionne correctement. Il s’agit notamment du nombre d’emails envoyés, du taux d’ouverture, du taux de clics (CTR), du taux de rebond et des plaintes pour spam. Ces données indiquent la performance de vos emails et peuvent signaler s’il faut apporter des ajustements.
Il est aussi important de faire la différence entre les hard bounces et les soft bounces. Un hard bounce est causé par une adresse email invalide et doit être supprimé de la liste, car il générera encore plus de soucis à l’avenir. Un soft bounce, au contraire, survient lorsqu’un message ne peut pas être délivré à cause d’un problème temporaire côté destinataire (par exemple, une boîte pleine). Ces emails peuvent généralement être réenvoyés après quelques jours.
À titre indicatif, Campaign Monitor précise que le taux de rebond d’une campagne fondée sur la permission doit normalement rester inférieur à 2 %. Ici, vous pouvez en savoir plus sur les taux de rebond élevés.
Envoyer des emails uniquement aux abonnés actifs
Vous êtes fier de la taille de votre liste d’emails acquise au fil du temps ? C’est très bien. Mais attention à ne pas envoyer de messages aux abonnés inactifs. S’ils n’ont pas ouvert vos emails depuis plusieurs mois, voire années, il est probable que leur adresse soit invalide, abandonnée, que vos messages atterrissent dans les spams ou qu’ils les suppriment systématiquement. Envoyer des messages à ces utilisateurs inactifs peut envoyer des signaux négatifs aux filtres anti-spam, entraîner un taux de rebond élevé et finir par vous faire passer pour un spammeur.
Il vaut mieux retirer les abonnés inactifs de votre liste et n’envoyer des emails qu’aux abonnés actifs. Pour cette raison, il est aussi déconseillé d’acheter des listes d’emails auprès de tiers. Ces listes contiennent souvent de nombreuses adresses invalides, voire malveillantes, ce qui nuit à votre réputation d’expéditeur.
Votre logiciel d’email marketing peut vous aider à automatiser ce processus grâce à des fonctions personnalisées. Par exemple, avec l’automatisation marketing, vous pouvez taguer vos abonnés en fonction de leur activité et les retirer automatiquement de la liste si, par exemple, ils n’ont pas ouvert vos 6 derniers emails ou s’ils sont restés inactifs pendant une certaine période.
Découvrez comment cela fonctionne avec ActiveCampaign :
Utiliser un domaine dédié
Vous avez peut-être une adresse email personnelle qui se termine par : @hotmail.com, @gmail.com ou un autre domaine populaire. Pour l’envoi d’emails à des fins marketing, il est recommandé d’utiliser un domaine dédié lié à votre entreprise. Par exemple, si vous possédez un site web appelé "example.com", vous devriez créer une adresse comme mail@example.com
Un domaine personnalisé apporte un vrai plus à vos emails en les rendant plus crédibles. En bonus, lorsque les destinataires ajoutent votre domaine à leur liste blanche ou allowlist, tous les emails envoyés depuis ce domaine seront considérés comme légitimes et n’iront pas dans le dossier spam.
Astuce avancée : Créez un sous-domaine comme news@mail.example.com pour l’envoi de vos emails si vous souhaitez préserver la réputation de votre domaine principal et donner une réputation distincte à vos emails marketing.
Préparer de nouvelles IPs
Deux types d’IP sont généralement utilisés lors des campagnes d’email marketing : partagées et dédiées.
Les IP partagées sont souvent la solution par défaut des services d’email. C’est plus économique, mais cela comporte un risque car vous ne contrôlez pas l’utilisation des autres utilisateurs partageant la même IP. Si quelqu’un envoie du spam depuis cette IP, vos emails peuvent aussi être considérés comme suspects. Par contre, les IP partagées sont déjà « chauffées », c’est-à-dire qu’elles bénéficient d’une réputation basée sur le trafic et le comportement commun des utilisateurs de cette adresse. Ce contexte améliore la délivrabilité, permet un envoi fluide et diminue la surveillance des filtres anti-spam, contrairement à une IP « froide » qui n’a aucune réputation. Au final, les IP partagées sont mieux adaptées aux indépendants et aux petites à moyennes entreprises.
À l’inverse, les IP dédiées sont plus onéreuses, mais apportent une solution face aux problèmes de sécurité. Leur inconvénient majeur : une IP dédiée neuve n’a aucun historique. Comme l’absence d’antécédents impacte la capacité à obtenir un crédit, une IP sans historique peut voir ses emails bloqués par les fournisseurs, surtout lors d’envois en masse.
Il est donc essentiel de préparer de nouvelles IPs avant d’envoyer un gros volume d’emails. Commencez avec de petits envois, puis augmentez progressivement la quantité afin de bâtir une bonne réputation pour votre IP et éviter qu’elle soit considérée comme suspecte.
Les fournisseurs de logiciels d’email marketing utilisent des IP partagées et ont donc une certaine maîtrise sur la gestion de votre réputation. Il est souvent possible de basculer vers une IP dédiée moyennant un supplément, mais cela n'est recommandé que si vous envoyez plus de 50 000 emails par semaine. Ce choix se justifie par le processus de chauffe, la maintenance et le coût supplémentaire qui n’en valent la peine qu’avec de gros volumes.
C’est pourquoi nous recommandons d’opter pour un logiciel qui affiche déjà un taux de délivrabilité élevé, car il bénéficie d’une bonne réputation dès le départ.
La réputation du domaine et celle de l’IP sont deux choses différentes, mais tout aussi importantes. Comme pour une IP dédiée, il faut faire évoluer progressivement la réputation de votre domaine email et éviter l’envoi massif dès le départ. Pour savoir si une IP dédiée ou partagée vous convient le mieux, consultez cet article. Et pour des conseils sur la chauffe d’une IP dédiée, lisez celui-ci.
Configurer les enregistrements d’authentification
À propos des envois en masse, les filtres anti-spam vont aussi rechercher des enregistrements d’authentification afin de trier les emails. Ces enregistrements servent à prouver votre identité, empêchant ainsi que des fraudeurs ou usurpateurs envoient des emails malveillants en se faisant passer pour votre domaine.
La configuration des enregistrements SPF, DKIM et DMARC peut renforcer votre réputation auprès des boîtes de réception et garantir que vos messages ne soient pas considérés comme suspects ou envoyés dans les spams.
Les deux types d’authentification les plus courants dans l’email marketing sont le Sender Policy Framework (SPF) et le DomainKeys Identified Mail (DKIM). Vous pouvez les ajouter via le système de noms de domaine (DNS) de la plupart des hébergeurs. Le Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance (DMARC) est un protocole supplémentaire qui s’appuie sur SPF et DKIM pour offrir une protection avancée contre l’utilisation non autorisée de votre domaine.
Les trois technologies servent à vérifier l’identité de l’expéditeur
Note : Les meilleurs logiciels d’email marketing vous permettent de vérifier et de gérer facilement votre domaine.
Se familiariser avec le CAN-SPAM
Entrée en vigueur en 2003, la loi CAN-SPAM encadre l’envoi d’emails commerciaux par les entreprises. Il est essentiel de bien connaître ces règles pour ne pas franchir la ligne lors de vos campagnes marketing.
Voici les principaux points à retenir :
- Assurez-vous que vos emails contiennent un moyen évident de se désinscrire.
- N’utilisez pas d’objets mensongers ou trompeurs.
- Demandez l’accord des contacts avant de leur envoyer le moindre email.
- Indiquez une adresse physique dans chacun de vos messages.
Soyez aussi attentif à l’apparition de nouvelles lois. Suivre l’évolution de la réglementation sur l’email marketing vous aidera à rester en conformité et à éviter tout souci légal.
Comprendre l’utilisation des copies cachées (BCC)
Lorsque vous envoyez le même email à plusieurs destinataires, n’oubliez jamais d’utiliser la copie cachée (BCC). Cette option masque les adresses email des destinataires afin qu’ils ne voient pas la liste des contacts. En plus de respecter la vie privée des contacts, c’est aussi important pour éviter que vos emails ne soient considérés comme suspects par les filtres anti-spam.
Utilisez toujours BCC plutôt que CC lors de l’envoi d’emails groupés directement depuis un client de messagerie comme Gmail ou Outlook.
Trouver la bonne fréquence d’envoi
Si vous ne contactez vos abonnés qu’une fois par an, ils risquent de vous oublier et de ne pas ouvrir vos emails. À l’inverse, si vous envoyez soudainement un grand nombre d’emails en peu de temps, vous pourriez être signalé comme suspect et atterrir dans les spams.
La fréquence idéale dépend de votre secteur et de l’engagement de vos abonnés. Tant que vos KPIs (voir les indicateurs évoqués plus haut) restent satisfaisants, vous pouvez envoyer des messages quotidiens. Mais si ces statistiques deviennent inquiétantes, réduisez la cadence.
Créer un contenu résistant aux spams
La plupart des réglages techniques ci-dessus sont à configurer une fois puis à oublier. Le contenu, lui, nécessite plus d’attention puisque vous envoyez des messages variés à vos contacts.
Voici une checklist des meilleures pratiques pour éviter de déclencher les filtres anti-spam via votre contenu.
Utiliser un expéditeur reconnaissable
Portez une attention particulière au champ « Expéditeur ». Les destinataires identifient immédiatement un message légitime s’ils connaissent l’expéditeur. C’est particulièrement important pour les emails automatiques tels que les newsletters ou rappels d’abonnement.
Évitez de laisser ce champ vide ou d’utiliser des adresses génériques comme noreply@example.com, car cela rend difficile l’identification de l’expéditeur. Ajouter votre prénom et nom, le nom de votre entreprise ou la combinaison service + entreprise aide à rassurer vos contacts.
Faire attention à la longueur de votre objet
Un objet doit être court, percutant et informatif. Idéalement, indiquez l’objectif de votre message en 60 caractères ou moins pour que l’essentiel soit visible rapidement. L’objet doit susciter la curiosité et donner envie d’ouvrir l’email.
Éviter les mots et symboles déclencheurs de spam
Certaines expressions ou symboles sont souvent liés au spam. Les filtres analysent ces schémas et multiplient la surveillance si vous les employez à outrance. Cet aspect concerne l’ensemble de votre contenu, mais surtout la ligne d’objet.
Des termes comme « gagner de l’argent », « gratuit », « offre exclusive », « $$$ » ou « cliquez ici » peuvent vite vous faire basculer en spam s’ils sont répétés. Retrouvez plus d’exemples de mots déclencheurs de spam ici et ici. Évitez autant que possible tout ce qui paraît louche, trop alléchant ou agressif.
Cela ne veut pas dire que ces mots, symboles ou tons sont à bannir absolument. Mais leur usage répété attire l’attention des filtres, qui finiront par vous pénaliser.
À retenir :
- Limitez l’usage des termes qui déclenchent les filtres anti-spam
- Ne pas écrire en majuscules (ex. TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT)
- Modérez l’utilisation des symboles et des ponctuations (ex. $$$, ????, !!!!)
- Ne mettez pas plus d’1 ou 2 emojis dans l’objet
Si vous utilisez des emojis, veillez à ce qu’ils complètent le texte et ne le remplacent pas. Certains clients email les affichent différemment, pensez donc à les tester avant envoi.
Limiter l’usage des médias enrichis
Les images et GIF apportent un vrai aspect visuel à vos emails et les rendent plus attractifs. Mais il faut garder à l’esprit que les clients mail gèrent mal ce type de contenu. Les images lourdes ralentissent le chargement et, si elles sont trop nombreuses dans un email long, ce dernier risque d’être mis en spam.
Si vous souhaitez intégrer beaucoup de contenus riches, comme des vidéos, privilégiez un lien vers une page externe où l’on pourra consulter le contenu.
Éviter d’envoyer des pièces jointes
Inclure des pièces jointes dans des emails marketing peut rapidement vous classer comme spam. Les pirates utilisent fréquemment les pièces jointes pour diffuser des malwares ou autres contenus dangereux.
Vous pensez qu’un simple PDF ne pose pas de problème ?
Malheureusement, même les PDF peuvent contenir des virus. Évitez au maximum les pièces jointes. Les filtres anti-spam ne les aiment pas.
Privilégiez l’envoi d’un lien où les destinataires pourront consulter ou télécharger le document.
Utiliser des polices et couleurs classiques
Les filtres anti-spam se méfient des polices trop décorées ou illisibles. Privilégiez une police web classique, généralement déjà installée sur la majorité des appareils et donc bien prise en charge. Les plus utilisées sont :
- Arial
- Helvetica
- Verdana
- Georgia
- Times New Roman
Retrouvez ici d’autres polices sûres et leur taux de compatibilité selon les systèmes. Si une police ne s’affiche pas, une autre prendra le relais.
On aimerait tous utiliser les polices de notre site, mais il y a peu de chances que tous les utilisateurs puissent les voir. Mieux vaut donc choisir une police web classique proche de celle de votre site.
Le texte doit aussi rester lisible : ni trop petit ni trop gros. Pour les couleurs et la mise en forme, la simplicité paye toujours. Vous pouvez très bien mettre une offre en rouge, mettre un mot en gras ou faire une liste. Le plus important est de doser. Un email tout rouge ou qui accumule les changements de styles sera suspect pour les filtres anti-spam.
Vérifier l’orthographe et la grammaire
Cela peut sembler anodin, mais c’est important. De nombreux spammeurs ne sont pas natifs et commettent beaucoup de fautes. Certains font même exprès d’écrire mal (par exemple « dis count » au lieu de « discount ») pour contourner les filtres.
Soignez la rédaction de vos emails et relisez-les pour éviter toute faute ou coquille.
Rédiger un contenu clair et concis
Votre contenu doit rester clair et direct. Évitez d’en dire trop et allez à l’essentiel. La règle générale : un email efficace fait moins de 200 mots.
Bien sûr, cela ne fonctionne pas partout, surtout pour les storytellers. Mais si vous le pouvez, soyez concis et renvoyez les lecteurs vers un lien externe pour plus d’infos.
Respecter cette limite réduit non seulement le risque d’aller dans les spams, mais améliore aussi la lisibilité de vos emails, qui auront plus d’impact. Selon une étude de Boomerang portant sur 40 millions d’emails, les campagnes les plus performantes font souvent entre 50 et 125 mots.
Utiliser uniquement des liens fiables
Si vous intégrez des liens, vérifiez qu’ils renvoient à des sites fiables et sécurisés. Les filtres anti-spam se méfient des liens vers des sites inconnus ou suspects. Tous vos liens doivent être crédibles et passer par du HTTPS. Un domaine à mauvaise réputation ou sur lequel figurent beaucoup de signalements peut plomber votre délivrabilité.
Adapter son design pour mobile
Près de 60 % du trafic web se fait aujourd’hui sur mobile. C’est quasiment la même proportion pour l’email.
Gardez cela en tête lors de la conception de vos campagnes et optimisez vos emails pour ordinateur et mobile. Certains clients pourraient ne pas afficher vos emails si la mise en page pose problème.
Résultat logique : si vos emails s’affichent mal trop souvent, ils finiront plus facilement en spam, soit parce que vos KPIs baissent, soit parce que les filtres spam utilisent des outils de détection plus avancés.
Conclusion
La campagne d’email marketing, ce n’est jamais à prendre à la légère. Pour être sûr que vos messages atteignent vos destinataires et ne se retrouvent pas en spam, suivez ces conseils. Vous verrez une nette amélioration de votre délivrabilité et de votre engagement en apprenant à éviter que vos emails marketing ne partent en spam.
L’IA a le vent en poupe et elle sera de plus en plus utilisée pour filtrer les spams. Mettez donc en place tout ce que nous avons vu pour ne pas attirer l’attention des filtres. Cela vous aidera aussi à toucher plus efficacement votre audience cible.
FAQ
Qu’est-ce que la délivrabilité des emails ?
Qu’est-ce que la délivrabilité des emails ?
La délivrabilité des emails correspond à la capacité de vos messages à atteindre leurs destinataires. Elle dépend généralement de plusieurs facteurs comme la réputation de l’expéditeur, les filtres anti-spam et les standards d’authentification email. Pour calculer votre taux de délivrabilité, divisez le nombre total d’emails envoyés par le nombre de messages effectivement remis en boîte de réception, en excluant les rebonds et ceux classés en spam. Un bon taux de délivrabilité tourne autour de 95 %.
Comment tester la délivrabilité de ses emails ?
Comment tester la délivrabilité de ses emails ?
Vous pouvez vérifier rapidement la délivrabilité de vos emails grâce à des outils gratuits comme Mail Tester :
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Rendez-vous sur Mail Tester et copiez l’adresse email affichée. Envoyez un email à cette adresse.
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Après l’envoi, cliquez sur « check your score » sur la même page.
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Consultez le rapport pour voir s’il y a des problèmes, comme une présence sur des listes noires ou des enregistrements d’authentification manquants.
Pour tester spécifiquement vos logiciels d’email marketing, ajoutez l’adresse email affichée comme contact, puis envoyez-lui directement un email via votre logiciel.
Le spam et l’hameçonnage, est-ce la même chose ?
Le spam et l’hameçonnage, est-ce la même chose ?
Non, le spam et l’hameçonnage ne sont pas la même chose. Le spam désigne des messages non sollicités envoyés en masse, généralement à des fins publicitaires. L’hameçonnage, lui, vise à piéger le destinataire afin de lui soutirer des informations sensibles comme des identifiants ou des données bancaires. Les deux sont indésirables et parfois dangereux, mais l’hameçonnage est bien plus risqué car il peut mener à l’usurpation d’identité ou à des pertes financières.
Peut-on être retiré des listes noires ?
Peut-on être retiré des listes noires ?
Oui, il est possible d’être retiré d’une liste noire. Cependant, cela implique de contacter le service concerné et de prouver que vous n’envoyez ni spam ni contenu malveillant. Une fois que vous aurez montré que le problème est résolu, ils vous retireront généralement de leur liste.
Comment garder une bonne réputation d’expéditeur ?
Comment garder une bonne réputation d’expéditeur ?
Éviter les filtres anti-spam est essentiel pour garder une bonne réputation d’expéditeur. Si vos messages sont trop souvent bloqués, les services peuvent mettre votre domaine ou votre adresse IP sur liste noire. Cela peut nuire à votre capacité d’envoi et réduire l’efficacité de vos campagnes. Chaque adresse email dispose d’un score de réputation, qui mesure à quel point elle est digne de confiance. Il est généralement noté sur 100 : plus le score est élevé, plus vos emails ont de chances d’éviter les filtres anti-spam. C’est comme un score de crédit. Il faut le garder au plus haut.